Marie de Jérusalem

Du temps de Marie de Jérusalem les attaques impitoyables de Satan contre l’Eglise persistaient. Cette fois la persécution vint du roi Hérode. Il s’agissait d’Hérode Agrippa I, petit-fils d’Hérode le Grand. Il fut déclaré roi de Judée par l’Empereur romain, Claude. Respectueux de la loi de Moïse, il se donnait de la peine pour plaire aux Juifs. Conformément à cette politique, il maltraita quelques membres de l’Eglise et fit mourir par l’épée Jacques, frère de Jean.
Ce Jacques avait été avec Pierre et Jean sur le mont de la Transfiguration en compagnie du Seigneur Jésus ; ce fut sa mère qui avait demandé que ses deux fils soient assis à côté de Christ dans son royaume. Jacques était un des fils de Zébédé, à qui Christ a dit qu’ils devaient boire la coupe que lui-même devait boire, et être baptisés du même baptême que lui.
Hérode Agrippa fit mourir par l’épée, c’est-à-dire il fit décapiter, Jacques. Jacques fut ainsi le premier des apôtres qui souffrit le martyre.  Il parait avoir été l’un des principaux fondateurs et conducteurs de l’Eglise de Jérusalem. C’est ce qui le désignait aux coups d’Hérode.
Le Seigneur avait annoncé de grandes épreuves  à Jean et à Jacques. Si Jean épargné de mort violente, est resté le dernier des 12 selon ce que l’histoire nous apprend, son frère Jacques  est le premier à tomber sous l’épée.
Clément d’Alexandrie avait reçu des anciens le récit suivant : "L’un de ceux qui avaient dénoncé Jacques, touché de la fermeté avec laquelle il confessait sa foi, se déclara chrétien. Tous deux furent donc emmenés au supplice. En chemin il pria Jacques de lui pardonner. Celui ci après un instant de réflexion, dit: Que la paix soit avec toi! Et il lui donna le baiser fraternel. Ainsi tous deux moururent ensemble."
Hérode a emprisonné Pierre. Tandis Jacques a terminé sa course. Pierre, étant destiné à d’autres services, était en sécurité.
La mort imprévue de Jacques a réveillé l’Eglise : elle sent sa responsabilité, elle ne pense pas que cette  mort soit la preuve qu’il n’y a rien à faire qu’à se soumettre, elle comprend au contraire que Dieu l’appelle à prier et à lutter avec l’énergie de l’amour, de la foi et de l’espérance, pour arracher Pierre aux mains d’Hérode…

Marie, mère de Marc comme Marie de Magdala, Jeanne, Suzanne, assistait les disciples de ses biens. La maison de Marie était devenue le lieu de rencontre des disciples de Jésus qui se réunirent dans la maison de cette chrétienne, afin de prier pour la libération de Pierre, emprisonné par Hérode Agrippa. L’apôtre, délivré par l’ange, se rendit immédiatement chez elle.
Elle devait être de condition aisée, et l’on suppose que sa maison était l’un des principaux lieux de réunion des chrétiens de Jérusalem. Barnabas était son neveu. L’époux de cette Marie est inconnu.
La vague de persécution qui sévissait à Jérusalem avait incité la majorité des chrétiens à fuir… en proposant que sa maison devienne un lieu de rencontre des croyants, Marie avait remis son sort à Dieu et son amour pour Lui l’incitait à accomplir sa tâche sans crainte. Par sa consécration et son courage, elle s’apparente à Marthe et Marie qui, ces femmes qui n’avaient pas craint de recevoir Jésus à une époque où on cherchait à le tuer. Dans l’âpre lutte que livrait l’Eglise primitive  pour survivre, Marie de Jérusalem jouait de toute évidence un rôle primordial.

Marie eut un fils qui lui aussi aimait le Seigneur !  Jean était son nom – plusieurs juifs portaient des surnom latin et l’adjonction de Marcus au nom de Jean n’impliquait pas qu’il fut d’ascendance à la fois juive et païenne. Marc était le cousin de Barnabas.
Marc accompagna son cousin et Paul dans leur tournée missionnaire.
Pour une raison non spécifié Marc les quitta à Perge – Quel que fut la raison de cet abandon, Paul le désapprouva tellement qu’il refusa de le prendre pour un 2eme voyage. Mais Barnabas s’embarqua avec lui pour aller évangéliser Chypre. Puis on ne parla plus de lui pendant 10 ans.
On le retrouve à Rome joignant ses salutations à celles de Paul… leur différent à disparu. Plus tard Paul en parle en termes élogieux «Prends Marc, amène le avec toi car il m’est utile pour le ministère.»
Pierre appelle Marc «mon fils», ce qui pourrait signifier qu’il serait un des convertis de Pierre.
Nous ne savons pas si Marc fut disciple immédiat de Jésus, plusieurs pensent que le jeune homme qui s’échappa «nu» lors de l’arrestation de Jésus était Marc.
Marc est le seul des évangélistes à rapporter cet incident. On admet généralement que le jeune homme qui, pour se libérer, dut abandonner son vêtement entre les mains des hommes armés et s’enfuir nu, n’était autre que Marc lui-même. Le drap n’était pas un vêtement habituel, mais seulement une pièce d’étoffe dont le jeune homme s’était recouvert en hâte.
D’autres supposent en outre qu’il était le fils du «maître de la maison»  ; dans ce cas, son apparition à ce moment critique serait encore plus plausible. Frappé par le bruit et les lumières dans le jardin tout proche, il aurait pris, pour se couvrir, le premier tissu venu et serait sorti en courant, voir ce qui se passait. Un tel incident ne peut avoir été rapporté que sur la base d’un souvenir personnel.
Aucun autre évangéliste ne mentionne cet incident, qu’on n’aurait pas eu de raison de raconter s’il n’avait été un souvenir personnel.
Une tradition très ancienne le présente comme l’interprète de Pierre. Cette allusion à Marc, interprète de Pierre, peut signifier qu’il l’accompagna à la fin de son apostolat itinérant et lui servit de porte-parole en face des auditoires païens; ou bien qu’il rapporta l’enseignement de Pierre dans l’évangile dit de Marc.
Sa formation puis ses relations avec les apôtres l’avaient remarquablement préparées à rédiger son Evangile.
Papias d’Hyrapolis écrit vers 140 après JC en citant les paroles d’un anciens «Marc devenu interprète de Pierre, rédigea avec soin mais non dans l’ordre tous les souvenirs de Pierre concernant le Seigneur…» en écrivant ces souvenirs Marc ne commit pas d’erreur car il visa à ne rien omettre de ce qu’il avait entendu et a ne rien affirmer qui ne fut vrai.
Une tradition lui attribua la formation de l’Eglise d’Alexandrie d’Egypte.
Selon la tradition, Jean-Marc, l’auteur de l’Evangile de Marc, se serait rendu à Alexandrie après la mort de Barnabas. Il y aurait fondé une église dans laquelle il aurait exercé la charge d’évêque jusqu’en 62 après JC, date probablement de sa mort ou de son martyre. La date et le lieu de la mort de Marc sont inconnus.

D’autres femmes de la Bible mirent leur maison à la disposition de Dieu.
1 Rois 17: 10-22  Il s’agit de La veuve de Sarepta, exemple vivant de la providence du Seigneur pour ceux qui se confie en Lui - C’est un encouragement en ce que Dieu pourvoit au besoin de ceux qui donne, elle est une illustration vivante de : 2 Cor.9 : 8 Que chacun donne ce qu’il aura décidé en son coeur, sans regret ni contrainte, car Dieu aime celui qui donne avec joie.  Il a aussi le pouvoir de vous combler de toutes sortes de bienfaits : ainsi vous aurez, en tout temps et en toutes choses, tout ce dont vous avez besoin, et il vous en restera encore du superflu pour toutes sortes d’oeuvres bonnes, ainsi qu’il est écrit : On le voit donner largement aux indigents. Il demeure pour toujours approuvé par Dieu.
2 Rois 4: 8 Raconte l’histoire d’une femme qui fit construire une chambre pour recevoir le prophète Elisée.
Dieu veille sur ceux qui reçoivent ses serviteurs et il les bénit, il est écrit en Hébreux 13:2  N’oubliez pas l’hospitalité : il en est qui, en l’exerçant, ont à leur insu logé des anges.
Pratiquer l’hospitalité comporte toujours la possibilité exaltante de loger des anges, sans le savoir !
Il y eut encore la Belle mère de Pierre, Lydie, Priscille, etc…  qui facilitèrent ainsi l’œuvre de Dieu dans leur maison pour leur entourage, leur église et leur ville.

La maison de Marie fut ouverte aux chrétiens qui voulaient prier et pour recevoir les serviteurs de Dieu. Une des conséquences fut que Pierre su où aller en sortant de prison…. De chez elle s’étendit toutes les réponses aux prières des croyants qui priaient chez elle ! La fidélité de Marie de Jérusalem fut amplement récompensée ; elle a exercé sur son entourage une influence certaine, même si la Bible ne la mentionne qu’une seule fois en mettant l’accent sur son rôle d’hôtesse de l’Eglise.
Selon certaines sources c’est dans sa maison que Jésus et ses disciples auraient pris le dernier repas ensemble. Son exemple demeure pour toute chrétienne désireuse de mettre son foyer à la disposition de Dieu. Marie s’inscrit dans la lignée des femmes qui ont entouré le Seigneur et l’ont aidé selon leur moyen. Moins en vue que d’autres chrétiens, elle n’en a pas moins exercé une influence déterminante dans son assemblée.
Marie semble avoir regardé ses biens comme appartenant au Seigneur et les a géré selon la direction de Son Esprit, sans s’arrêter sur les conséquences et dangers que cela pourrait lui procurer. Elle obéit au Seigneur et resta confiante en Lui !

La prière est une nécessité dans la vie chrétienne, tout comme l’enseignement de la Parole, l’obéissance à cette Parole et la communion avec les autres croyants.
Les explorateurs qui pénètrent dans le royaume de la prière sont un peu comme Colomb lorsqu’il atteignit l’Amérique – animé d’une foi à toute épreuve, il réclama de l’aide pour son voyage sur des mers inconnues et il fit la découverte d’une nouvelle terre sans avoir la moindre idée des trésors qu’elle recelait.
La prière nous offre des aventures non moins fascinantes. Cependant il existe un certain nombre d’entraves à notre vie de prières : Un péché secret Ps 66 : 18 – L’indifférence : Prov.1 :24-18 – Le mépris de la Parole : Prov.28 : 9 – Le doute : Jac.1 : 6-8 – Les mauvaises intentions : Jac.4 : 3.
Esaïe 59 :2 dit : Ce sont vos péchés qui vous cachent Sa face et l’empêchent de vous écouter.
Mais Dieu nous donne une solution pour permettre un libre circuit entre Lui et nous : la repentance, la confession de nos péchés. Il a dit en 2Chronique7 :14 : Si mon peuple s’humilie et prie, s’il cherche ma face je lui pardonnerai, je l’exaucerai.
Dans ce récit un groupe d’amis de Pierre connaissait sa situation désespérée. Bien que les portes de la prison se soient refermées sur Pierre, il leur restait une porte ouverte : la prière ! – Ce petit groupe avait une arme que même les puissants rois sans Dieu ne possèdent pas. Ils crièrent à Dieu pour Sa délivrance et Pierre lui, restait dans la confiance… Dieu les exauça !

Matthieu 21: 22 précise : Si vous priez avec foi, tout ce que vous demanderez, vous l’obtiendrez. L’association dans la prière nous assure de la présence là de Christ avec nous : Matthieu 18:19  Amen, je vous dis encore que si deux d’entre vous s’accordent sur la terre pour demander quoi que ce soit, cela leur sera donné par mon Père qui est dans les cieux. Le mot s’accorder exprime la pensée de symphoniser. Il indique une harmonie parfaite sans fausses notes – être sur le même diapason, pas forcément la même note, mais en harmonie avec l’Esprit de Dieu et les uns avec les autres.

Dans ce récit l’importance de la prière est soulignée ainsi que le fait de rester  confiant même quand tout va mal
Les chrétiens ont persévéré à prier pour Pierre, ils y étaient engagés vraiment sérieusement. C’est ainsi que nous devons toujours prier, sans faiblir.
Quand il s’arrêta pour réfléchir à la situation, Pierre comprit que les disciples devaient être en train de prier dans la maison de Marie. Cette réunion de prière dura sans doute toute la nuit, puisque Pierre s’échappa probablement de la prison au petit matin. Quel bel exemple que ces chrétiens unis et  priant toute une nuit.
Jésus a encouragé la persévérance dans la prière, basée sur la confiance en un Père céleste plein de bonté. La prière exige humilité et repentance, simplicité, pardon et attente de l’exaucement.
La prière de la foi qui se soumet à la volonté de Dieu obtiendra beaucoup.
Jésus a enseigné deux choses importantes sur la méthode à suivre. C’est à lui que la prière doit être adressée et cette prière doit être faite "en son nom" car c’est par lui que nous avons accès au Père.
L’Eglise primitive a pris naissance dans une atmosphère de prière grâce à laquelle eut lieu l’effusion du Saint-Esprit.
Les responsables de l’Eglise étaient des hommes de prière.
Les lettres de Paul montrent que le Saint-Esprit aide à prier et que la prière est un don qu’il nous fait.

Josette Risnes d’après « Eve et ses Filles » de Gina Karssen et certains commentaires Bibliques de la Bible Online