Bath-Sheba

Après avoir été roi de Juda pendant 7 ans, David régnait maintenant sur tout Israël. Le glorieux avenir que lui avait prédit Abigaïl s’était accompli, et si David et sa famille avaient affronté maintes tempêtes depuis lors, le roi n’en était pas moins resté fidèle à Dieu. Et Dieu se tenait au coté de ce roi juste et équitable. L’approbation de Dieu était si évidente que les nations voisines  éprouvaient un respect grandissant  pour le Dieu d’Israël.

Cependant un soir d’été le roi envoya Joab à la guerre au lieu d’y aller lui-même ! Et un soir, ne pouvant trouver le sommeil, il sortit sur les terrasses qui dominent Jérusalem. Sur le toit, il vit une femme qui se baignait … La scène se passe au printemps, époque favorable pour les campagnes militaires. En hiver on se retirait chez soi…

Urie: lumière de l’Eternel. Hittite, qui était l’un des héros de David 2Sa 23.39; 1Ch 11.41. 2Sa 11.1-27; Mt 1.6 Bien qu’étranger, Urie avait adopté la religion d’Israël.  Par opposition à la conduite de David combien brille les beaux traits de caractère d’Urie ! Il n’exprime que la droiture, le sens du devoir, le dévouement et l’amour pour le peuple de Dieu bien que le roi cherche à l’enivrer et à le tromper mais en vain.

Bath-Shéba signifie : Fille d’un serment – fille d’opulence

1 Rois 15 : 5 En effet, David avait fait ce que l’Eternel considère comme juste et, durant toute sa vie, il n’avait jamais désobéi à rien de ce qui lui avait été ordonné, sauf dans l’affaire d’Urie le Hittite  

2 Samuel 12 : 10 Alors pourquoi as–tu méprisé ma parole en faisant ce que je considère comme mal ? Tu as assassiné par l’épée Urie le Hittite. Tu as pris sa femme pour en faire la tienne, et lui–même tu l’as fait mourir par l’épée des Ammonites. L’acte qui avait été commis allait changer complètement la vie de David, mais quelques mois s’écoulèrent (2Sa 11:27) avant que ses conséquences se manifestent. Le message prophétique précédemment annoncé à David lui prédisait une bénédiction divine illimitée (2Sa 7:8-16). David ne se doute donc absolument pas que Nathan vient lui annoncer un malheur quelconque. La parole du prophète est doublement habile : elle invite David à se condamner lui-même, à son insu. (2Sa 8:15). Toutefois il était selon le cœur de Dieu car il savait reconnaître son péché

David fut grandement responsable.

La personnalité mal définie de Bath-Schéba autorise les hypothèses les plus diverses quant à son comportement de cette nuit là : était-elle assez frivole pour attirer l’attention d’un homme en l’absence de son mari ? Dans la littérature on s’applique à la dépeindre frivole et séductrice… Faisait-elle preuve d’inconscience ou était elle naïve et négligente au point d’avoir omis les précautions élémentaires pour se protéger des regards indiscrets ? Rien ne prouve qu’elle s’attendait à être vue…! A quel point Bath-Schéba a été coupable n’est pas clair, si elle ne peut être tenue pour entièrement responsable.

Cette histoire nous fait penser à Joseph qui dit dans pareille circonstance : Comment ferais-je un aussi grand mal et pécherais-je contre Dieu ? Bath-Schéba n’a pas montré le courage et la loyauté dont Joseph à fait preuve et qui devraient caractériser le croyant, mais, lui a-t-il été possible de se refuser à David ? Elle n’a pas agi avec le sagesse d’Abigail qui parvint à dissuader David de se venger… on peut penser que Bath-Schéba n’avait pas de discernement spirituel. Elle n’a pas su empêcher « l’homme selon le cœur de Dieu » de se déshonorer… l’outrage demeure puisque, 3000 ans  après les studios d’Hollywood produisent encore des films sur David et Bath-Schéba en mettant en lumière cet adultère !   

L’importance des soins de propreté est souligné à la fois par les lois de la Bible  et par les découvertes archéologiques, cette purification faites parfois sous forme d’ablution est exigée dans de multiples occasions de la vie quotidiennes. Dans les riches maisons, il y avait des bassins fixes… avant de se coucher et au lever, l’habitude était de se laver… en général, le baigneur se lavait debout ou assis dans un baquet. Le bain pris par plaisir n‘est mentionné qu’une fois dans la Bible, quand la fille de Pharaon va se baigner dans le Nil. Bath-Shéba accomplissait-elle simplement ce qu’elle avait coutume de faire dans sa cour !  Plusieurs commentaires parle de viol !!

Quant à David, il céda à la paresse en allant pas à la guerre comme il aurait du le faire – Il méprisa la parole de l’Eternel pour se laissé aller à convoiter la femme d’un autre pour finalement en arriver à l’adultère et au meurtre – Il fit venir le mari pour l’enivrer afin d’essayer de couvrir sa faute. Toutes ses tentatives pour couvrir le mal ayant échoué, David recours au meurtre ! Il ne sut pas garder son cœur qui peu à peu s’endurcit… Pour cacher son péché, David est entraîné dans un enchaînement de fautes d’où il ne pourra plus sortir, comme par exemple l’hypocrisie, le mensonge, et entraîner son capitaine Joab à être son complice pour le meurtre d’Urie. Comment le doux psalmiste en est arrivé là ? Ce récit se termine par « mais la chose que David avait faite fut mauvaise aux yeux de l’Eternel 

Pour Bath-Schéba : elle pourrait avoir manqué de prudence. Dans sa parabole Nathan la décrit comme une brebis sans tache. En effet il est tout à fait improbable que Bath-Schéba n’ait pas été en mesure de se refuser à lui. Elle fut punie avec lui par la mort de leur enfant, néanmoins Dieu lui accorda la faveur de devenir une reine puissante et la mère de cinq fils dont Salomon, successeur de son Père le roi David !

2 Samuel 11 : 6 -27 ; 12 : 13 rapportent un luxe effrayant de détails, démontrant jusqu’où David est allé pour dissimuler son péché avec Bath-Schéba. Comment Dieu peut-il dire que David était un «homme selon son cœur».

Qu’est-ce qui nous rend acceptables aux yeux de Dieu ? Le fait que nous soyons sans péché, ou le fait que nous soyons repentants ? Selon la loi de Moïse, Bath-Schéba et David devaient mourir. Mais après que David eu confessé son péché, par la miséricorde de Dieu, ils eurent la vie sauve. David fait figure d’exemple, après avoir confessé son péché, il fut délivré du fardeau qui oppressait sa conscience et il retrouva le bonheur de la communion avec son Dieu.

La vie prit un sens nouveau, c’est ce dont témoigne les psaumes de repentance 51 et le psaumes 32 : 1-5 Heureux l’homme dont la faute est effacée, et le péché pardonné ! Heureux l’homme au compte de qui l’Eternel ne porte pas le péché et qui est exempt de mauvaise foi ! Tant que je taisais ma faute, je m’épuisais à gémir sans cesse, à longueur de jour.  Sur moi, le jour et la nuit, ta main s’appesantissait, ma vigueur m’abandonnait comme l’herbe se dessèche lors des ardeurs de l’été. Je t’ai avoué ma faute, je n’ai plus caché mes torts, j’ai dit : « Je reconnaîtrai devant l’Eternel les péchés que j’ai commis. » Alors tu m’as déchargé du poids de ma faute. 

La Bible cache les sentiments de Bath-Schéba. Il est probable qu’elle se soit aussi reconnu coupable et qu’elle reçu le pardon de Dieu puisqu’il l’a béni avec un nouveau un fils qu’elle appela Salomon, (le Pacifique).

Devenue la femme du plus grand roi d’Israël et la mère du plus puissant de ses chefs, elle figure parmi les ancêtres de Jésus-Christ.

b]Ce récit apporte un puissant encouragement à quiconque confesse son péché à Dieu[/b] et apprend à vivre de sa grâce. Mais est aussi un une terrible leçon et un exemple à éviter.

L’humiliation de David est vrai et profonde, il n’invoque aucune excuse. Il est écrit 1 Jean 1 :9 Si nous reconnaissons nos péchés, il est fidèle et juste et, par conséquent, il nous pardonnera nos péchés et nous purifiera de tout le mal que nous avons commis.

Confessons honnêtement tous nos péchés dans leur ampleur la plus totale, comptant complètement sur sa miséricorde et sa vérité au travers de la justice de Christ, pour un pardon libre et entier. Nous pourrons ainsi nous aussi devenir des personnes selon le cœur de Dieu comme David. Au moment même où le péché est confessé, il est ôté, éloigné de Dieu à l’infini psaume 103 : 12 Autant l’Orient est loin de l’Occident, autant il éloigne de nous nos mauvaises actions. Merci Seigneur !

Jacques 1 : 14-15 dit: lorsque nous sommes tentés, ce sont les mauvais désirs que nous portons en nous qui nous appâtent, nous séduisent et nous entraînent. Or, le mauvais désir, si nous lui cédons, conçoit et donne naissance au péché. Celui–ci, à son tour, une fois parvenu à son plein développement, engendre la mort


Pour commencer, David se repose et prends ses aises alors que son armée est en campagne. Veillons à ne pas nous trouver dans des lieux hors de sa volonté pour nous ! Ce moment de paresse et d’oisiveté éteint la vigilance de David.
Du toit de son palais où il ne devrait pas être, il laisse errer ses regards ; amorcé par la convoitise il cède dans son cœur à la tentation qui entraîne le péché ! David s’est laissé tenter et attirer par de mauvais désirs, sa convoitise propre, et cela l’a entraîné très loin dans le péché et  l’endurcissement de son coeur !

L’origine du mal et la tentation sont dans nos propres coeurs. D’arrêter les commencements du péché, ou tous les maux qui en découlent, repose entièrement sur nous. Car la tentation n’est pas le péché mais le devient si on y cède…

Chacun de nous est tenté. Nous avons des désirs vils et des appétits impurs qui ne cessent de nous inciter à pécher. Lorsque nous sommes attirés et amorcés par nos propres convoitises, sommes-nous alors des victimes impuissantes ? Non, nous pouvons chasser de notre esprit toutes les pensées coupables et fixer notre attention sur les sujets purs et saints (Php 4.8). Lors des moments de forte tentation, n’hésitons pas à invoquer le Seigneur. Rappelons-nous que « le nom de l’Eternel est une tour forte ; le juste s’y réfugie et se trouve en sûreté » (Pr 18.10).

Nathan : il (Dieu) a donné. – était de la tribu de Juda. Prophète remarquable, qui vécut à l’époque de David et de Salomon. David soumit à Nathan le projet de construction du Temple. Le prophète acquiesça, mais Dieu lui ordonna de faire savoir au roi que ce ne serait pas lui qui aurait l’honneur d’élever l’édifice sacré. Plus tard Nathan eut la mission de reprocher à David son adultère et la mort d’Urie le Hittite. Pour convaincre le roi de péché, le prophète se servit de la similitude de la brebis.

Plusieurs mois se sont écoulés depuis le crime de David. Bath-Schéba maintenant officiellement la femme de David met au monde son enfant… Tout semble aller bien… Au récit de Nathan, David est indigné : l’homme qui a fait cela mérite la mort ! La réponse de Nathan retourne le verdict du roi contre lui-même : Tu es cet homme ! La parole du prophète est doublement habile : elle invite David à se condamner lui-même, à son insu.

Nathan se révèle être un prophète courageux, sage, obéissant aux directives de Dieu.
L’intervention de Nathan mit fin à cet état d’aveuglement volontaire. Dans cette mission de Nathan, le prophétisme israélite nous apparaît dans toute sa grandeur.
En se servant du moyen de la parabole, Nathan amène David à prononcer sans le savoir sa propre condamnation. David n’hésite pas à se reconnaître coupable, et coupable sans circonstances atténuantes. Il accepte le châtiment que l’Eternel lui infligera, quel qu’il soit. C’est pourquoi l’Eternel l’atténue en lui remettant la peine de mort qu’il avait doublement méritée, mais sans renoncer pourtant à le frapper de la manière la plus sensible. L’enfant de l’adultère doit mourir.

Rien dans cette parabole ne demande la moindre explication. Elle est sagement construite, elle n’est pas trop ressemblante pour que David ne se sente pas attaqué. Au début, Nathan fait preuve de prudence, avec cette parabole, puis il parle comme un ambassadeur de Dieu. Il rappelle les grandes choses que Dieu a décidées et faites pour David, puis il l’accuse du plus grand mépris de l’autorité divine, et lui expose les jugements portés sur sa famille pour son péché. Ceux qui méprisent la parole et la loi de Dieu méprisent Dieu lui-même, et seront jugés pour une telle attitude.

Une brebis ! La brebis est affectueuse 2Sa 12.3 docile Jos 10.3, douce Isa 53.7; Jer 11.19 faible lorsqu’elle est laissée à elle-même (Mich. 5.7; Mt. 10.16) elle ne peut se passer de guide. Nu 27.17; Eze 34.5; Mt 9.36; 26.31. S’il n’est pas dit grand-chose au sujet de la personnalité de Bath-Schéba on peut en avoir une idée avec cette description de ce que la Bible dit des brebis. 

Nathan, laissant David seul avec son Dieu, livré à l’humiliation la plus profonde ; il voit avec horreur le sang d’Urie et celui des fidèles guerriers israélites qu’il a sacrifiés à sa coupable passion, s’élever en témoignage contre lui, et il s’écrie dans son effroi (Ps 51, 14) : « 0 Dieu, délivre-moi de tant de sang. »

Le roi implora Dieu en sa faveur, il s’imposa un jeûne et passa toute la nuit prostré à terre. Les hauts responsables du palais insistèrent auprès de lui pour qu’il se lève, mais il refusa et ne consentit pas à manger avec eux, mais, lorsqu’il comprit que l’enfant était mort, David se releva de terre, prit un bain, se parfuma et changea de vêtements, puis il se rendit au sanctuaire de l’Eternel et se prosterna devant lui. Ensuite, il rentra chez lui, demanda qu’on lui prépare un repas et se mit à manger. David dit à ses serviteurs : Tant que l’enfant vivait encore, j’ai jeûné et pleuré, car je me disais : « Qui sait ? Peut–être l’Eternel aura–t–il pitié, et laissera–t–il l’enfant en vie. » Maintenant qu’il est mort, pourquoi jeûnerais–je ? Est–ce que je peux le faire revenir à la vie ? C’est moi qui irai le rejoindre, mais lui ne reviendra pas vers moi. Nous voyons David s’inclinant devant la volonté du Seigneur, le péché a été ôté mais les conséquences demeurent pour David et sa famille. L’enfant devait mourir comme témoignage de la réprobation divine. Une autre discipline devait atteindre David : il avait à son insu, déclaré son propre jugement, de rendre la brebis volée au quadruple. Il perdra donc le petit enfant, avant que trois autres de ses fils connaissent une mort violente : Amon par la main d’Absalon ; puis Absalon par la main de Joab, enfin Adonija sera mis à mort sur l’ordre de Salomons ! Aussi l’épée, la violence, la corruption et l’inconduite ne s’éloigneraient pas de sa maison. Les femmes de David furent violées ! Ainsi le glorieux règne de David fut assombri de troubles incessants. Quelles leçons pour ceux qui pensent qu’ils peuvent pécher à plusieurs reprises sans en souffrir les conséquences.

Bath-Schéba dû certainement, comme toute mère, souffrir cruellement de la perte de son enfant. Rien d’autre n’est spécifié à son sujet.

David consola Bath–Chéba sa femme, il alla vers elle et s’unit à elle. Elle eut de nouveau un fils qu’elle appela Salomon, (le Pacifique). L’Eternel l’aima et envoya le prophète Nathan adresser une parole de sa part à David. Aussi celui–ci appela l’enfant Yedidya (Bien–aimé de l’Eternel), à cause de l’Eternel. 2 Samuel 12 : 24-25

Une fois consolé David pu consoler sa femme, il alla vers elle et s’unit à elle, ils eurent 4 autres fils dont Salomon le 4eme, de sorte qu’il serait le 10eme fils de David, il est précisé qu’il fut aimé de l’Eternel. Il est nommé ici sans respect de l’ordre généalogique pour souligner la grâce de Dieu envers David, plus forte que son péché ! Bath-Shéba entra dans la lignée de Jésus-Christ.

Elle fut aussi certainement encouragée par ce qui fut dit sur ce 4eme fils : Salomon, « homme de paix. » Ce nom provenait sans doute de la parole adressée par l’Eternel à David : « Il te naîtra un fils qui sera un homme de repos. Salomon sera son nom et. je ferai venir sur Israël la paix et le repos pendant sa vie » (1Ch 22:9). — Et l’Eternel l’aima : en le comblant plus que tous les autres fils de David, de tous les dons et de tous les biens propres à orner la position princière.

Peut être Bath-Schéba fut-elle révolté contre David… mais, le voyant pardonné de Dieu, elle ne peut que lui accorder aussi son pardon et son amour…

Tout à commencer parce que David n’accomplissant pas son devoir, s’est laissé tenter et attirer par ses mauvais désirs, sa convoitise propre, et cela l’a entraîné très loin dans le péché et l’endurcissement de son coeur !

Veillons à rester dans les lieux prévus par Dieu et selon sa volonté…
Nous pouvons chasser de notre esprit toutes les pensées coupables et fixer notre attention sur les sujets purs et saints (Php 4.8). Nous avons à chasser les mauvaises pensées par des bonnes. Martin Luther à dit : Je ne puis empêcher les oiseaux  de voltiger sur ma tête, mais bien de nicher dans mes cheveux.

C’est au premier éveil de la convoitise qu’il faut réagir avant qu’elle ait pu concevoir car la tentation n’est pas le péché mais y céder le devient !

Débarrassons–nous de tout ce qui se fait dans les ténèbres, et revêtons–nous de l’armure de la lumière. Vivons correctement, comme il convient en plein jour, sans orgies ni beuveries, sans débauche ni immoralité, sans querelle ni jalousie. Revêtez–vous du Seigneur Jésus–Christ et ne vous préoccupez pas de satisfaire les désirs de l’homme livré à lui–même. Romains 13: 12-14

Lors des moments de forte tentation, n’hésitons pas à invoquer le Seigneur

Rappelons-nous que « le nom de l’Eternel est une tour forte ; le juste s’y réfugie et se trouve en sûreté » (Pr 18.10).

Josette Risnes - d’après «Eve et ses filles » de Gina Karssen et certains commentaires de la «Bible Online»