:Paixpourtous: (Extrait de : « Fuite du temps où s’écoulent tes jours » en vente sur Top Boutique)
Visite d’une singulière Eglise (1953)
« Pour Colette, l’important du moment, est la visite à l’église de l’agréable et courtois pasteur.
Elle a promis, elle désire entendre, elle va. Accompagnée et conduite à la grande ville, Colette est menée vers ceux envers qui ses railleries allaient bon train. ‘ Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis ! ’ D’ailleurs cette occasion est inespérée : En cette église sans clocher, cette église où la croix ne supporte pas le Christ, (il en est descendu, disent-il) des adultes vont prendre le baptême par immersion. Totalement plongés dans l’eau comme le veut le sens même du mot immersion et conformément aux recommandations de la bible. C’est un symbole ! Ce sont donc bien des ‘culs lavés’ ! Mais Colette ne pense guère à cette aigre-douce plaisanterie, ses souvenirs, ses cogitations vont plus vers ce qui s’est passé dans sa propre maison, vers ces évènements désormais effacés et vers les prières exaucées de cet affable pasteur. La femme au caractère bien trempé revisite ses jugements, examine les faits plutôt que la routine religieuse transmise. Elle est un tantinet bousculée dans ses pensées. Craint-elle cette réunion où tout lui est inconnu ? Quelle question, puisque je vous dis ne l’avoir jamais vu avoir peur !
Colette traverse la cour de graviers fins, le regard sur le bâtiment, cet édifice, qui n’a rien d’une église. Même dans la grande ville, ces chrétiens peu ordinaires ne possèdent pas une église digne de ce nom : Ne la nomment-ils pas d’ailleurs, bien souvent, la salle de réunion ! La pièce est grande, baignée de lumière, ses bancs de bois se remplissent au fur et à mesure des arrivées de ses ouailles. Tout ces gens s’installent sans bruit, mais sans mouvements exagérément feutrés, après embrassades et parlotes chaleureuses dans le hall d’entrée qui a reçu la garde de leur manteau. A dire vrai Colette ne les pensait pas si nombreux. Tout devant sur l’estrade (la chaire) le pupitre est prêt à recevoir l’orateur. Pour le moment, face à l’assemblée, le pasteur parle tranquillement avec l’invité de l’évènement du jour : Un autre pasteur à la longue barbe fleurie. Assis l’un près de l’autre, ils font penser à deux vieux copains Un aide compulse un cahier de chants appelés ‘cantiques des ailes de la foi’ et se prépare à intervenir. Le piano trône à gauche, l’harmonium, sur la droite, lui donne la réplique. Au mur les fidèles considèrent la grande croix, nue, libérée du christ mort sur elle. Un verset biblique en transmet la raison : Actes 2/24 : ’ Dieu a ressuscité Jésus en le délivrant des liens de la mort, parce qu’il n’était pas possible qu’Il soit retenu par elle ’. Déjà un morceau de musique enjouée annonce le commencement de la réunion. Voilà, nous y sommes !
Vite, tout se déroule très rapidement, dans l’esprit de Colette : L’accueil chaleureux des gens présents, la présentation de l’invité, le prélude de la réunion, la prière où Colette reconnaît les accents de sincérité des prières entendues chez elle, les envolées publiques de chants entonnés, chacun suivant sa voix, mais avec ferveur, puis le prêche. Le sermon ! Colette n’avait jamais rien entendu de semblable ! Elle, la croyante, ignorait ces choses. Comme tout est simple, limpide, élémentaire, fondamental ! Ça se bouscule fort dans sa tête. Non, ce n’est pas la migraine. Non, les chants ne sont pas trop bruyants ! Ce qu’elle entend est tout simplement étonnant, surprenant, prodigieux. Comment traduire ce qu’elle ressent ? Le message qu’elle reçoit est une véritable déclaration d’Amour ! Une révélation insoupçonnée ! Chaque mot de cette proclamation la saisit, la bouleverse. Elle ne comprend pas pourquoi personne n’a jamais parlé ce langage. Pourtant, elle en a vu, entendu, supporté au cours de sa vie, la Colette au caractère forgé aux épreuves!
Dure vie. Douce vie. Surprenante vie. La vie si tenace et cependant si courte pour certains. La vie qui s’efface immanquablement devant la mort, tôt ou tard, mais toujours trop tôt ! Aubes et crépuscules de vies. Puis, pour certains : plus rien ! Pour d’autres : le purgatoire et l’espoir d’un paradis. Une simple espérance !
Là, dans cette sobre salle, pendant ces quelques instants, à l’écoute de ce pasteur, qui n’est même pas un grand orateur, tout bascule. Un chavirement total s’accomplit. Comment transmettre en ces lignes le ressenti, le vécu du moment ? Les mots sont bien faibles parfois et le talent de l’auteur bien limité ! Que s’est-il dit de si fantastique, de si extraordinaire ? Essayons, si vous le permettez, de transcrire l’évènement par des citations, celles qui jalonnent ce récit et vous surprennent peut-être parfois un peu. Il n’y a pas d’autre solution puisqu’il s’agit de choses ‘ religieuses ‘. Aussi, si votre étonnement est grand et épouse la perplexité ou le scepticisme, persistez néanmoins dans cette lecture, vous ne le regretterez pas, c’est promis.
Nous paraphraserons ce message, et si la forme en n’est qu’une approche, le fond, ce que Colette a absorbé, inscrit dans son cœur, son âme et son esprit se résume ainsi :
« Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. La terre était vide et informe et l’Esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux. Dieu créa l’homme à son image, il créa l’homme et la femme et les bénit. Dieu leur dit : Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre et l’assujettissez. Dieu vit que cela était très bon. Dieu leur dit aussi de ne pas manger de l’arbre de la connaissance du bien et du mal car le jour où ils en mangeraient, ils mourront. La femme et l’homme mangèrent de ce fruit et se cachèrent loin de la face de Dieu. Dieu dit : puisque vous avez désobéi, vous retournerez dans la terre d’où vous avez été pris, car vous êtes poussière et à la poussière vous retournerez. Depuis il est dit que tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu. Mais Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné Son Fils Unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas mais qu’il ait la Vie Eternelle. Vous êtes gratuitement justifiés par Sa grâce, par le moyen de la rédemption en Jésus Christ. Dieu a souverainement élevé Son Fils et Lui a donné le Nom qui est au dessus de tout nom, afin qu’au Nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux et sur la terre et que toute langue confesse que Jésus Christ est Seigneur à La Gloire de Dieu.
Il est écrit : Si tu crois au Seigneur Jésus tu seras sauvé, toi et ta famille. Car il n’y a de salut en aucun autre
Nom, il n’y a sous le ciel aucun autre nom par lequel nous sommes sauvés. Mais il faut être né de nouveau : Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné. Tout péché sera pardonné aux hommes nés de nouveau et ils verront le royaume de Dieu. Lorsqu’Il meurt sur la croix, Jésus s’est chargé des fautes des hommes et Il a payé pour ceux qui répondent à Son invitation. Nous avons dans le ciel une Demeure éternelle qui n’a pas été faite de main d’homme. C’est par la foi que nous reconnaissons que le monde a été formé par la Parole de Dieu. Sans la foi il est impossible d’être agréable à Dieu. Il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu existe, car il est le rémunérateur de ceux qui Le cherchent. La prière de la foi sauvera le malade et s’il a commis des péchés il lui sera pardonné. En fuyant le péché qui est dans le monde, faîtes tous vos efforts pour joindre à votre foi, la vertu, l’Amour fraternel et la charité, car en faisant cela l’entrée dans le royaume éternel du Seigneur et Sauveur Jésus Christ, vous sera pleinement accordée.
Jésus a dit : Que votre cœur ne se trouble pas, croyez en Dieu et croyez en Moi. Il y a plusieurs demeures dans la maison de Mon Père. Je vais vous préparer une place, Je reviendrai et je vous prendrai avec Moi. Je suis Le Chemin, La Vérité et La Vie. Nul ne vient au Père que par Moi ! A celui qui me suivra, Je donnerai à manger de l’arbre de Vie qui est dans le Paradis de Dieu. Sois fidèle jusqu’à la mort et Je te donnerai la couronne de Vie. Notre cité à nous est dans les cieux où Le Seigneur Jésus Christ transformera notre corps en le rendant semblable au Corps de Sa Gloire. Maintenant affranchis du péché vous avez pour fruit, la Sainteté et pour fin, la Vie éternelle. Que la grâce du Seigneur soit avec vous tous ! »
( Réf :Genèse1-1/1-27/1-31/2-17/3-6/3-19/ Romain3-23 /Jean3-16/ Philippien2-9/ actes16-31/4-16/
Jean3-7/ Matthieu16-16/12-31/ 1Jean2-2/ 2Corinthiens5-21/ 2Corinthiens5-1/ Hébreux11-3/11-6/
Jacques5-15/ 2pierre1-11/ Jean14-2/ Apocalypse2-7/2-10/ Pilippiens3-20/4-23/ Romains6-22)
Que les dubitatifs et les incrédules n’arrêtent pas là, leur lecture. - Je les comprendrais néanmoins car il faut avoir vécu cette expérience pour la concevoir. - Je disais donc ne fermez pas ce livre car de belles histoires sont encore à venir. Non pas des fictions, mais l’Histoire de Colette et d’Ancel et de leurs cinq rejetons !
En substance, peut-être cette tirade vous laisse de marbre. Nous pouvons vous l’accorder. Aussi, direz-vous, c’est seulement une nouvelle religion ou un truc de vieux ! Nous pouvons vous l’accorder. Mais pourquoi donc alors, Colette, cette jeune femme, équilibrée au demeurant, une jeunesse de 33 ans est touchée au plus profond de son être ? Pourquoi devient-elle assidue à ces réunions d’un enseignement nouveau ? Pourquoi donc, au mépris de la famille, du ‘qu’en dira-t-on’, des voisins et autres bien-pensants (qui jugeront à juste titre…sans en rien connaître), pourquoi cet esprit fort de petit bout de bonne femme est touché au point de braver le sobriquet : ‘cul lavé’ ? Car Colette, vaincra les polémiques soulevées, fera taire les ragots et exprimera sa foi nouvelle, non pas en une nouvelle religion, mais à un Dieu qu’elle découvre sous un jour nouveau. Un Dieu d’Amour, sur qui elle peut désormais compter, sans passer par tous les saints de la terre et du ciel. « C’était bien Lui qui a agi en ma maison, dans ces deux aventures ahurissantes et surnaturelles. Il a donc bien répondu à mon attente sur la demande de Son serviteur le pasteur ! » Pense et croit Colette. Elle s’engagera avec ce Dieu en se faisant baptiser par immersion ! Pourquoi ? Elle réalise en ces moments que la morale, la droiture, l’honnêteté et la loyauté n’excluent pas le principal péché : Celui de ne pas suivre fidèlement le Christ et Son Enseignement. Si vous connaissez Colette, demandez- lui donc pourquoi un tel engagement ? ! (Ou demandez-le à l’auteur) Elle vous l’expliquera avec joie et ferveur et certitude, car aujourd’hui, 55 années plus tard sa décision, sa foi n’ont changé que pour atteindre leur apogée.
Et pourtant la vie qui s’écoulera ne va pas l’épargner !
Elle connaîtra des joies, comme tout être humain !
Elle connaîtra des peines, comme tout être humain !
Mais elle sait, quand la mort viendra, que la Vie éternelle lui appartiendra dans le ciel, auprès de son Dieu ! Canular que tout ceci ? Philosophie ? Réfléchissons à ce que son Mari, ses enfants et elle-même ont déjà traversé ! Ce ne sont pas des niais ou des benêts et même pas des bigots ou des mystiques ! Ils ont les pieds bien sur terre ces deux là ! Souvenez-vous des avatars et des difficultés qui ont été leurs, depuis leur enfance, dans leur vie de couple et dans leur vie de parents !
Au risque de passer pour un beau prêcheur je ne pouvais passer outre, cette scène de la vie de Colette, de ma mère. Ne dit-elle pas que c’est le plus beau jour de sa vie ? C’est !… et non pas, c’était…, car elle en parle toujours au présent. D’ailleurs, la femme qui va toujours de l’avant, Colette, se fait baptiser par immersion dans les deux mois qui suivent et devient, de ce fait, membre de cette église singulière. Mais à la réflexion, ce lieu de culte est-il si singulier ?.... »……. A suivre
Aujourd'hui à 19:25 par Josy
Sujet: De la part de Lerdami 
