Mon témoignage
Il faudrait que je commence en disant que Dieu n’a jamais fait partie de notre vie dans ma famille. Nous n’avons pas reçu, ma sœur, mon frère et moi, un quelconque enseignement religieux.
Ma jeunesse a été somme toute « sans histoires ». A l’école, puis au lycée, et enfin au travail, les appréciations étaient souvent du genre « sérieuse, discrète, … », mais du coup, surtout après l’adolescence, je devins quelqu’un de trop réservé, manquant de confiance en soi. Je ne me sentais pas épanouie dans ce monde et je me sentais différente, sans pouvoir discerner quelle devait alors être ma voie.
Cela s’est d’ailleurs traduit dans mon parcours, jalonné d’expériences assez diverses, comme aussi de renoncements, sur le plan des études comme sur le plan professionnel. Il y avait souvent des doutes, des remises en questions.
Il n’y avait pas de ma part un rejet de Dieu ni des croyants, mais tout cela me « dépassait », comme si « ça n’était pas pour moi », même si je pressentais parfois l’existence d’une « force » supérieure, inconnue…
Au décès de mon premier époux suite à une longue maladie, j’ai ressenti un élan qui m’a poussée à acheter un nouveau testament, mais je n’ai pu alors le lire. Ce n’était pas là encore le « déclic » voulu par le Seigneur.
J’ai rencontré celui qui devint rapidement mon époux, qui lui, allait régulièrement au culte.
Mais pendant les sept années que nous avons vécu en Côte d’Ivoire, jamais je ne l’y ai accompagné.
Nous sommes revenus vivre en France en décembre 2000.
Les relations au sein de notre couple se dégradaient, au point qu’une procédure de séparation était en cours.
Au lendemain des attentats terroristes du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, j’ai eu l’idée d’aller au culte avec mon époux, mais je n’ai pas fait là encore le pas…
Le jour de Noël 2001, j’ai cette fois répondu à l’invitation du pasteur de l’église protestante évangélique fréquentée par mon époux, et de son épouse, à passer la soirée chez eux, avec mon époux, et une famille chrétienne fréquentant la même église. J’étais alors en plein désarroi. A ma grande surprise, on ne m’a pas parlé directement de Dieu, ni de mes problèmes de couple. Mais je me sentais apaisée, vraiment comme en famille.
J’avais aussi écrit à un cousin (chrétien) de mon époux en Côte d’Ivoire à propos de notre couple, espérant être consolée et soutenue. Mais la réponse fut très critique vis à vis de mon comportement, et il terminait en me disant plutôt de me confier à Jésus, chose que je ne comprenais toujours pas bien.
Et puis, en janvier 2002, mon époux se désiste à l’audience qui devait statuer sur la procédure en cours.
Le dimanche suivant, je l’accompagne au culte et ne cesse plus ensuite. C’est un besoin, une délivrance, une paix avant inconnue.
Rapidement, je commence un parcours régulier d’apprentissage de la Parole de Dieu, avec l’épouse du pasteur ; et le 28 février 2002, lors d’une de ces rencontres, je fais ma prière de conversion, très émouvante pour moi.
Enfin, j’avais accepté Jésus dans ma vie, je le reconnaissais comme mon Seigneur et mon Sauveur personnel et je m’engageais à le suivre désormais.
Je lui ai confessé les péchés dont j’étais consciente, mes mauvaises pensées aussi, ma conduite et ma vie passée sans le connaître. Je lui demandais de me pardonner ; et il m’a pardonné, il m’a offert gratuitement son salut, et la vie éternelle !
Jamais je n’avais ressenti cette émotion. C’était une délivrance, une révélation.
Les témoignages que j’entends dans notre assemblée créent aussi en moi une grande émotion.
Les réunions de prières auxquelles je commence ensuite à assister sont aussi révélatrices pour moi. Pouvoir prier, c’est une découverte, une réelle grâce, un besoin dorénavant, comme la lecture et la compréhension de la Parole, et comme de communier avec des frères et sœurs en Christ.
Et tout ce parcours de foi –qui n’est pas à son terme d’ailleurs- je l’accomplis avec enthousiasme, moi jadis si « frileuse ».
Ma vie spirituelle a été bouleversée par ma conversion. J’ai maintenant quelqu’un à qui me confier et à qui obéir, c’est notre Père céleste, qui me donne amour et paix. Le monde n’a plus l’emprise néfaste sur moi et ne peut plus me conduire au repli sur moi, au mal-être, aux grandes questions du genre « quel sens a ma vie ? pourquoi et pour qui suis-je là ? ».
Je ne suis plus prisonnière d’un état anxieux, coléreux, rancunier ou critique. Je peux enfin ouvrir mon cœur, demander au Seigneur qu’il le remplisse un peu plus, chaque jour qu’il m’accorde, de sagesse et d’amour pour mon prochain.
Dans la vie pratique, quotidienne, aussi, mon Sauveur accomplit des miracles. Grâce à cette nouvelle confiance en moi, je peux accomplir des actes dont je ne me sentais pas ou plus capable, ou plus la force, comme par exemple : reprendre la conduite automobile, faire de la cuisine (même si je ne suis pas un « cordon bleu » !!), recevoir des gens à la maison. Ne plus avoir peur du regard des autres. Etre une femme, tout simplement. Et pourquoi pas… une mère. Chérir et aimer mon mari, pouvoir pardonner. Car j’ai compris que je n’ai de comptes à rendre qu’au Seigneur, qui m’a accordé sa grâce, et qui seul me jugera comme toutes ses créatures.
Je mesure le chemin qui reste encore à parcourir chaque jour pour m’approcher toujours plus du Seigneur et affermir ma foi ; mais la crainte incessante ne domine plus ma vie, car je sais que Christ est et sera toujours à mes côtés, alors : pourquoi craindrais-je encore ?
Témoignage de ma conversion
délivré lors de mon baptême par immersion
le 20 octobre 2002
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Qui a dit que « la vie est un long fleuve tranquille »…
La suite de l’histoire de cet enfant de Dieu que je suis devenue alors, n’est pas celle qu’on pourrait croire…
En effet, je n’ai pu « chérir et aimer » ce mari-là, puisqu’il était écrit que cela finirait bel et bien par un divorce (septembre 2005).
Mais dans les épreuves successives, lot de tout chrétien, je suis victorieuse en Jésus, qui me fortifie !
Il ne brisera pas le roseau qui se ploie et il n’éteindra pas la flamme qui faiblit. Esaïe 42.3
Merveilleux Seigneur !
Je n’étais encore qu’une masse informe, mais tu me voyais et, dans ton registre, se trouvaient déjà inscrits tous les jours que tu m’avais destinés alors qu’aucun d’eux n’existait encore.
Tu fais des merveilles, et je le reconnais bien.
Combien tes desseins, ô Dieu, sont, pour moi, impénétrables, et comme ils sont innombrables !
Si je les comptais, ils seraient bien plus nombreux que les grains de sable sur les bords des mers.
Voici : je m’éveille, je suis encore avec toi.Psaume 139.16,14b, 17-18
Il m’était bon d’être affligé afin d’apprendre tes préceptes.
Que tu es bon et bienfaisant : enseigne-moi tes volontés !
Oh ! que je vive pour te louer !
Et que tes ordonnances me soient en aide !Psaume 119.71,68,175
AMEN !
24 août 2008
Sylvie