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L'ART DE VIVRE ET DE VIEILLIR SELON DIEU !
 
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 LE PERE MARTIN

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AuteurMessage
Josy
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Josy


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MessageSujet: LE PERE MARTIN   LE PERE MARTIN Icon_minitimeVen 18 Déc 2009 - 18:48

LE PERE MARTIN Cordon10 LE PERE MARTIN


Quoiqu'il ne soit qu'un pauvre cordonnier. Il loge à même son atelier, au centre du quartier de Marseille. C'est là qu'il vit, ni trop riche, ni trop pauvre, ressemelant tout le quartier; car depuis que ses yeux ont vieilli, le bonhomme ne travaille plus dans du neuf.

Le père Martin, depuis quelque temps, s'est fait la réputation d'être dévot. Depuis qu'il va aux conférences, nom qu'on donne à ces réunions où l'on chante des cantiques et où l'on parle de Dieu, il est tout changé. On ne le voit plus au café des Argonautes comme autrefois. Il parait plus heureux qu'il ne l'était auparavant.

Il a eu des malheurs, le père Martin. Sa femme est morte il y a plus de vingt ans; son fils parti comme matelot à bord du brick Le Phocéen, n'a plus reparu depuis dix ans.. Quand à sa fille, il n'en parle jamais.

C'est la veille de Noël.
C'est la veille de Noël. Il fait au dehors un temps froid, mais l'atelier du père Marin est clair et bien chauffé.
Ses lunettes sur le nez, il se mit à lire: « Il n'y avait pas de place pour eux dans l'hôtellerie. » (Luc 2 ; 7). Ici le lecteur s'arrête pour réfléchir. «Point de place, dit-il, point de place pour Lui! »


Point de place pour Lui!
Il regarda alors sa chambrette, étroite et propre dans sa pauvreté— « Il y aurait eu de la place pour Lui ici, s'il y était venu ! Quel bonheur de le recevoir ! Je me serais gêné, bien sûr, je leur aurais donné toute la place !...Point de place pour Lui! Oh! Que ne vient-il m'en demander une, à moi...


Je suis seul, je n'ai personne à qui penser.
«Je suis seul, je n'ai personne à qui penser. Chacun a sa famille et ses amis; qui se soucie de moi sur la terre ? J'aimerais bien qu'Il vînt me tenir compagnie ! Que lui donnerais-je ?


Le vieillard s'enfonça dans son fauteuil et continua ses réflexions.
Dans les rues, à mesure que la soirée avançait; des bruits de réveillons commençaient à se faire entendre,
Mais le père Martin ne bougeait pas. Il est probable qu'il s'était endormi.


Martin ! Martin !
Martin ! dit une voix douce tout près de lui. —Qui va là ? cria le cordonnier en sursaut. Mais il eut beau se tourner vers la porte, il ne vit personne. - Martin, tu as désiré me voir, eh bien regarde dans la rue, demain depuis à l'aurore jusqu'au soir; tu me verras passer un moment ou l'autre. Efforce-toi de me reconnaître, car je ne me ferai point connaître à toi. »


La voix se tut;
La voix se tut; Minuit sonnait à toutes les horloges : Noël est venu. « C'est Lui, se dit le vieillard, Il a promis de passer devant ma maison. Je l'attendrai. Je saurai bien le reconnaître.» Longtemps avant le jour, la petite lampe du cordonnier était allumée. Il prépara le café, puis vint se placer près de la fenêtre, pour guetter les premiers passants.


Le Balayeur.
Peu à peu le ciel s'éclaira et Martin ne tarda pas à voir pas à voir paraître sur la place le balayeur de rues, le plus matinal de tous les travailleurs. Il ne lui accorda qu'un regard distrait; il avait, en vérité, bien autre chose à faire qu'à regarder un balayeur de rues! Cependant il paraissait faire froid au dehors, le cantonnier, après avoir donné quelques vigoureux coups de balai, ne tarda pas à éprouver le besoin de se réchauffer.


Le brave homme, se dit Martin,
Le brave homme, se dit Martin, il a froid, tout de même. C'est fête aujourd'hui..., mais non pas pour lui. Si je lui offrais une tasse de café ? Et il frappa contre la vitre.
Le balayeur tourna la tête, vit le cordonnier dans la porte et s'approcha. «Entrez, dit-il, venez vous réchauffer.
Voulez-vous une tasse de café? Le cordonnier servit son hôte à la hâte, puis se pressa de retourner à la fenêtre.


J'attends mon Maître Jésus,
Qu'est-ce donc que vous avez à regarder dehors ? dit le cantonnier.
J'attends mon Maître Jésus, répondit Martin qui peut venir à toute heure, et qui m'a promis de venir aujourd'hui.
Le père Martin se mit alors, à raconter au balayeur l'histoire de la veille, en y ajoutant quelques détails sur Sa naissance, et le prix payé à la croix.
Et c'est lui que vous attendez? Merci, de m'avoir fait connaître votre Maître. Et le cantonnier sortit et s'éloigna.


Il ouvrit sa porte.
Mais au bout d'une heure ou deux, ses regards furent attirés par une jeune femme, misérablement vêtue, portant un enfant dans ses bras. Elle était si pâle, si décharnée, que le coeur du vieillard s'émut.
Peut-être cela le fit-il penser à sa fille. Il ouvrit sa porte et l'appela!
—Eh ! Dites donc ! La pauvre femme entendit cet appel, et se retourna, surprise. Elle vit le père Martin qui lui faisait, signe d'approcher.
—Vous n'avez pas l'air bien portant, madame. Je vais à l'hôpital, répondit la jeune femme. J'espère bien qu'on m'y recevra, avec mon enfant. Mon mari est sur mer et voilà trois mois que je l'attends, je n'ai plus le sous et il faut que j'aille à l'hôpital !


Le vieillard attendri.
—Pauvre femme ! dit le vieillard attendri. Chauffez-vous et laissez-moi le marmot. Quoi ! Vous ne lui avez pas mis des vêtements d'hiver. ? Je n'en ai point soupira la pauvre femme.
Attendez donc, j'ai des souvenirs de ma fille que je garde précieusement, et il les remit à la femme en soupirant.
Il étouffa un soupir, « Bah ! se dit-il je n'en ai plus de besoin pour personne, maintenant.» Et il revint à la fenêtre. —


Qu'est-ce que vous regardez là? interrogea-t-elle. —J'attends mon Maître répondit Martin. Connaissez-vous le Seigneur Jésus ? lui demanda-t-il. — Certainement, j'ai appris mon catéchisme. C'est Lui que j'attends, reprit le vieillard. —Et vous croyez qu'il va passer par là ? — Il me l'a dit.
La jeune femme prit le livre que lui remis le cordonnier, et s'éloigna en disant merci.


Le Maître ne paraissait pas.
Il retourna à la fenêtre. Le Maître ne paraissait pas.
Il avait bien vu passer les jeunes gens, les vieillards, les marins, les ouvriers, les courtisanes, les ménagères et les grandes dames, tout ce monde passa devant lui.


Cependant, le Maître ne paraissait pas.
Ses yeux étaient fatigués. Et le Maître ne paraissait pas.
Enfin la nuit vint, accompagnée de brouillard. Il était désormais inutile de se tenir près de la fenêtre ; les passants, devenus rares, s'éloignaient.


Le vieillard s'approcha tristement de son poêle et se mit à préparer son modeste souper.
« C'était un rêve, murmura-t-il. »
« C'était un rêve, murmura-t-il. Pourtant, je l'avais bien espéré. »


Son repas achevé, il ouvrit son livre et voulut se mettre à lire. Mais sa tristesse l'en empêcha. « Il n'est pas venu ! », répétait-il sans cesse.

Tout à coup la chambre s'éclaira d'une lumière surnaturelle, et, sans que la porte se fût ouverte, l'étroite échoppe se trouva pleine de monde. Le balayeur de rues était là, la femme avec son enfant était là, et chacun d'eux disait au vieillard :
Ne m’as-tu pas vu !


Derrière eux venaient les mendiants à qui il avait fait l'aumône, les voisins à qui il avait dit une bonne parole, les enfants à qui il avait adressé un beau sourire, et chacun d'eux disait à son tour:

Ne m’as-tu pas vu !

Tous ces fantômes.
—Mais qui êtes-vous donc ? cria le cordonnier à tous ces fantômes.


Alors le petit enfant aux bras de sa mère se pencha vers le livre du vieillard, et de son doigt rose lui montra ce passage, à l'endroit même où il l'avait ouvert :

Quiconque reçoit un de ces petits me reçoit... « J'ai eu faim et vous m'avez donné à boire, j'étais étranger et vous m'avez recueilli... Car chaque fois que vous faites ces choses à l'un de ces petits, vous me les avez faites à moi-même.»

Contes et Récits Ruben Saillens

_________________
Josy

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