[color=indigo]A partir de quelle époque mange-t-on de la viande ?
Genèse 9 : 1 ¶ Dieu bénit Noé et ses fils. Il leur dit : « Ayez des enfants, devenez nombreux, remplissez la terre. 2 À partir de maintenant, tous les animaux de la terre, tous les oiseaux, toutes les petites bêtes qui se déplacent sur le sol et tous les poissons auront très peur de vous. Je vous les donne, 3 comme je vous avais déjà donné les plantes. Maintenant, tout ce qui se déplace et qui est vivant servira à vous nourrir. Je vous donne tout cela. 4 Mais vous ne mangerez pas la viande avec sa vie, c’est–à–dire avec son sang. 5 Votre sang aussi, c’est votre vie. C’est pourquoi, si un animal ou une personne tue quelqu’un, je lui demanderai compte de cette vie. À chacun, je demanderai compte de la vie d’un être humain. 6 Celui qui fait couler le sang d’un être humain, un autre humain fera couler son sang. En effet, Dieu a créé les humains à son image.
Dieu autorise expressément l’alimentation animale, sans doute parce que la nourriture végétale ne répondait plus suffisamment aux besoins de l’homme. Mais Dieu ajoute à cette permission deux restrictions importantes qui doivent en prévenir les abus : l’homme ne doit pas manger avec la chair le sang des animaux (v. 4), et il ne doit pas verser le sang de son semblable (v. 5-6).
….. Cette disponibilité des animaux nous permet de nous en servir en tant que nourriture, sans toutefois en abuser, par de gloutonnerie et encore moins par cruauté. Nous devrions ne pas leur faire de mal tant qu’ils sont en vie, ni d’ailleurs les faire mourir inutilement.
Mais vous ne mangerez pas la viande avec sa vie, c’est–à–dire avec son sang. 5 Votre sang aussi, c’est votre vie. C’est pourquoi, si un animal ou une personne tue quelqu’un, je lui demanderai compte de cette vie. À chacun, je demanderai compte de la vie d’un être humain. 6 Celui qui fait couler le sang d’un être humain, un autre humain fera couler son sang. En effet, Dieu a créé les humains à son image.
Cette première défense avait un motif beaucoup plus élevé que celui de l’hygiène. Elle est motivée Lév.17, 11 par le fait que le sang est le véhicule de la vie, ce qui ne permet pas de le rabaisser à un emploi alimentaire.
Dans tous les cas, cependant, l’homme devait s’abstenir de manger le sang des animaux qu’il immolerait pour sa nourriture. La raison qu’en donne l’Éternel, c’est que le sang des animaux est leur âme ou leur vie, car le mot hébreu signifie ces deux choses. Le sang nous est représenté ici comme la partie noble de l’animal et comme l’équivalent de l’âme proprement dite : il fallait donc que l’homme même le respectât. Une autre raison, mais qui n’est pas exprimée en cet endroit, quoiqu’elle se lie intimement avec la précédente, c’est que l’effusion du sang constituait essentiellement le sacrifice ; comme c’est aussi en répandant son sang que Jésus-Christ a fait l’expiation de nos péchés, doctrine importante sur laquelle nous devrons revenir plus d’une fois.
Mais si le sang de l’animal est précieux, celui de l’homme l’est bien davantage. C’est quelque chose de si sacré que notre vie ! L’animal même qui répandra le sang humain sera envisagé et traité comme s’il était criminel. On lui redemandera le sang de l’homme en le faisant mourir. Et si quelqu’un verse le sang de son semblable, ce crime lui sera pareillement redemandé ; car l’homme fut fait à l’image de Dieu, et malheur à celui qui détruit un être si excellent entre toutes les créatures d’ici-bas ! Il peut sembler étonnant qu’à cette époque où les hommes, si peu nombreux, étaient tous parfaitement frères, l’Éternel ait cru devoir prononcer une loi pénale contre le meurtre ; mais qu’on se rappelle Caïn et Abel, qu’on voie combien il est facile de se laisser aller à la violence, ... Burnier